lundi 29 octobre 2012

Comment peut-on finir quelque chose que nous avons à peine commencée?


Avez-vous déjà eu le sentiment que vous aviez laissé de côté quelque chose et que vous réalisiez après un moment que vous n'êtes pas allé jusqu'au bout de la chose en question?

Je m'explique...

J'ai essayé il y a quelques mois le sérum ressurfaçant intensif Derm AhA de La Roche Posay. Un produit dont mes collègues m'avaient venté les vertus et que je voulais essayer à tout prix!

Il s'agit en fait d'un sérum qui contient un complexe pro-desquamant triple actions, concentré en ingrédients dermatologiques ( acide glycolique, APF, acide anisique) et qui permet une rénovation complète de la peau. Sans parfum, sans conservateur et tolérance testée sous contrôle dermatologique, Derm AhA corrige les rides, le grain de la peau irrégulier et les teints les plus ternes.

Excitée, je l'ai appliqué matin et soir sous mon soin habituel en rêvant aux résultats promis par ce petit produit miraculeux : rides réduites, grain de la peau affiné et teint éclatant.

À mi-chemin de la cure, j'ai une petite éruption cutanée, j'ai la peau qui picote, qui pèle et je sens que je manque d'hydratation. Nous étions très loin de la petite peau parfaite que j'avais imaginée.

Comme j'étais de moins en moins emballée, je limitais donc mon utilisation et j'ai décidée de le confiner dans le sac de toilettage que je laissais à Québec, dans la tanière de Monsieur X. Ce qui veut dire : utiliser à l'occasion...

Et j'ai oubliée...

Comme j'ai oublié de vous raconter la suite de mes aventures lorsque j'ai laissé l'Autre gagnée...

Alors, voici la suite!

Ce soir-là, en revenant de prendre l'air, je venais de réaliser ce que j'avais fait : laisser filer l'amour, celui que j'avais tant cherché. Sous l'impulsion de la situation, je l'avais complètement rayé de ma vie : exit grosse face laide de mon Facebook, exit contact dans mon téléphone, exit possibilités infinies. Je ne voulais pas être tentée et ce, en aucun cas!

Il faut dire que l'amour est une chose qui doit venir dans les deux sens.

Je savais depuis le début que j'aurais dû agir ainsi lorsque le sujet délicat avait été mis sur la table et de faire le ménage au lieu de tout contenir à l'intérieur dans un bocal scellé sous vide qui pouvait exploser à tout moment.

Je réalisais donc que j'étais prisonnière de mon scaphandre depuis tellement longtemps...

J'ai essayé de dormir, mais je me noyais dans mes propres larmes...

Mon téléphone ne cessait de me répéter ce qui venait d'arriver. Facebook, tellement la vrai vie! Il ne suffit que de mettre à jour notre situation amoureuse que tous nos contact se mettent en mode panique.

Bizarrement, j'ai quelques messages texte...

Quelques ex qui récidivent et un numéro qui me rappelle quelqu'un, mais dont malheureusement, je ne connais pas par cœur.
En fait, je soupçonne qu'il s'agissait de l'homme puisqu'il était 2h30 du matin et qu'il s'agissait d'un message du type, je ne veux pas te perdre.

Je ne voulais plus penser...

J'ai réussi à m'endormir, après quelques heures...

Puis, mon alarme sonna!

Je ne m'étais qu'assoupis que quelques minutes...

Ce qui me rappelle que je travaille, j'ai un mariage. Imaginez ce que je pouvais bien penser d'un mariage, cette célébration de l'amour qui se veut joyeuse. Tout ce que je voulais, ne pas m'effondrer en larmes et ne pas crier des insultes aux nouveaux mariés du genre, l'amour n'ait que foutaise.

Je voulais oublier ce mauvais souvenir et je me demandais comment j'allais traverser au travers la journée.

Je ne répondais plus au téléphone, je n'avais pas la force.

Quelques jours ont passé, toujours la même saveur infecte. J'avais le cœur dans la tête, le cœur en guise d'océan et l'estomac en forme de nœud.

Plusieurs appels du numéro devenu inconnu. Résultat : aucun message. S'il avait quelques choses à me dire de si important, il aurait au moins osé.

Qu'il est bon et savoureux de se torturer...

Tout ce que je voulais, dormir, m’enfuir au pays des rêves et je souhaitais par dessus-tout que Morphée ait de gros bras pour me serrer très fort.


Puis, un beau dimanche matin d'insomnie...

Plongé dans l'écriture, cette douce thérapie qui me libère, je reçois un message vocal, que j'avoue, j'ai bien écouté une cinquantaine de fois.

  • Salut... J'ai lu ton blog... Je viens de comprendre beaucoup de choses... En fait, je viens de comprendre comment tu t'es toujours sentie... Moi, j'aimerais ça qu'on se reparle... Parce que je tiens pas mal à twé... C'est toi ma femme pi y'en as pas d'autres... J'ai bifurqué, j'ai fait des mardes... Je sais... Je ne suis pas le meilleur... Mais... Je veux être le meilleur pour twé... Si jamais tu veux qu'on se reparle... ben... j'va être là...

(Sourire triste)

J'ai vraiment été touché par ces quelques paroles bien simples, mais au combien sincères...

Je n'étais pas prête, j'avais besoin de temps...

Le pot est cassé et j'ai besoin de recoller les morceaux...

Je ne lui laissa comme réponse que mon silence qui, je crois, voulais dire tout!

Je surchargeais mon agenda de projet pas possible question de ne pas avoir à penser...

Je voulais faire le vide dans ma tête, mais je devais aussi assumer et laisser libre court à son spinnage habituel.



Et j'ai cette chanson en boucle qui passe entre mes deux oreilles...

Heureusement, le lendemain, je suis en congé et j'ai une petite journée, une quinzaine de rendez-vous. Je suis à la recherche d'une couleur de fond de teint HD de Makeup Forever pour un tournage auquel je dois participer au courant de la semaine.

Au moment de choisir la couleur, je reçois probablement le plus long et le plus beau message d'amour signé Monsieur X.

J'ai la tête qui tourne...

J'ai la tête qui tourne...

Encore une fois, il me prend de court...

Je dois donner une réponse...

Je crois que j'aurais encore laissé un long silence s'il ne s'était pas approprié le concept du Journal d'une Beauty Junky pour me parler de ce qu'il ressentait.

J'ai attendu quelques heures, question de vérifier ce dont j'avais réellement envie...

Je lui offre en digne de réponse :

  • Rendez-vous Quai N4, 6h30.

Bien sûr, je suis arrivée en retard! L'urgence d'un verre de vin rouge réconfortant et enveloppant se faisait ressentir. Je suis nerveuse à souhait, je ne veux pas faire de gaffe, j'ai envie de m'ouvrir et de crier sur tous les toits :

  • Une vie sans toi, ça n'existe pas!

Lorsque j'ai traversé la porte du fameux Quai N4 et que j'ai aperçu sa grosse bouille piteuse, je savais que nous n'avions pas besoin de dire quoi que ce soit et que nous avions compris...

J'avais une seule envie, qu'il me prenne dans ses gros bras et qu'il me fasse tournée dans les airs...

J'étais en train de vivre le plus beau film d'amour, car, oui, il ne s'agit pas seulement d'une fiction...

Je me suis approchée, nous avons discuté...

Après quelques verres et après avoir fait le tour de la question, j'ai senti l'urgence de l’interrompre :
  • Comment peut-on finir quelque chose que nous avons à peine commencée?
J'ai pris ces paroles en considération et j'ai ressorti mon Derm AHA. Plusieurs de mes collègues mon conseiller de terminer mon petit flacon et de continuer assidûment. Si je peux me fier à leur visage, la cure fonctionne réellement : pores resserrées, teint éclatant et signes de l'âge atténués.

Comme quoi, dans la vie, il faut être patient et travailler fort pour aller au bout des choses!



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