Je vais vous dire un truc mes
junkies...
J'avais vraiment envie de « bitcher »
les jolies demoiselles de Concordia qui abordent fièrement leurs
jolies minois dans les rues du centre-ville de Montréal, mais j'ai
soudainement eu envie de changer d'idée. Je vais plutôt vous
raconter comment je suis tombée amoureuse de Monsieur X. Je vais donc
garder mes commentaires déplacés concernant leurs longues
chevelures épaisses et éclatantes de santé ainsi que leurs beaux
petits teints de pêches pour une prochaine fois. Ce ne sera que
« bitcherie » remise, je vous le promets.
Je me sens probablement davantage en
mode nostalgie et j'aimerais me souvenir du pourquoi et du comment
est-ce que je suis devenu amoureuse de Monsieur X?
Par surprise, il est sorti de« knowhere », comme une fleur qui pousse dans le cimentpar une belle journée de retrouvailles de mon école secondaire dontje n'avais aucune envie d'aller. Bref, un peu comme mes vergetures
sont atterrie sur mes cuisses par un beau matin de mon adolescence,
sans crier gare.
Il avait déjà, entre quelques fous rires et deux, trois blagues, réussi à faire quelques spasmes à
mon petit cœur.
Un an a coulé...
Je n'avais plus foi en l'amour ayant
comme une petite gorgé amer dans ma bouche et croyant que j'avais la
vie devant moi pour trouver le soi disant prince charmant que nous
avait dépeint les contes de notre enfance. Époque un peu naïve,
vous me direz, mais qui est, en quelque sorte, encrée en nous.
Un an à oublier l'existence de ce
petit battement de cœur...
Et pop! Quelques conversations
téléphoniques en guise de séduction un peu gauche, la distance
ayant raison de nous, comme deux jeunes adolescents ou comme de
vieilles connaissances qui apprenaient à nouveau à se connaître.
Dès lors, je sentais un vent nouveau de changements, une créativité
nouvelle et une énergie palpable. Je ressentais la même fraîcheur
et la même passion que toutes les sphères de mon travail peuvent
m'apporter : un nombre infini de possibilités.
Quelques jours à peine, une rencontre
à l'arrache et nous voilà sous le doux tapis étoilés d'une chaude
nuit de juillet à faire du « balcon-ville ». Évidemment,
c'est là, que nous avons échangé notre premier gros bis.
J'étais amoureuse...
Un peu comme une fille qui essaie le
nouveau fond de teint Parure de lumière de Guerlain, je ne voulais
plus m'en passer...
J'étais resplendissante et les minutes
me semblaient des heures, les heures me semblaient être des journées,
et les journées, des mois....
Une cure d'hydratation qui ne finit jamais...
J'avais soif, je voulais que tous mes
moments libres soient en sa compagnie.
Ma vie était pétillante et avait une
odeur d'agrume tout comme le nettoyant corporelle vivifiant, Druide,
que je vous conseille pour les trop longues journées grises de
l'automne et lorsque la nostalgie vous tient dans ses bras.
J'accumulais les kilomètres, tout comme
les contrats, ma vie était en plein essor...
Le soleil brillait! J'avais
l'équivalent des résultats du masque éclat de Liérac mais, tous les jours...
Cet été là, j'ai fait la
merveilleuse rencontre des maniaques de l'horreur de la galerie LeMur Insolite où j'ai pu mettre à profit ma passion pour les
zombies. J'ai aussi eu la chance de croiser Rémi Fx et de travailler
à ses côtés.
De plus, j'ai fait la connaissance
d'une belle équipe de "rêveux" et j'ai rencontré des artistes
exceptionnels dont la passion était palpable et contagieuse. C'est
dernier m'ont littéralement projeté dans l'univers de la télévision
et du cinéma. Un gros merci à mon ami Jean-Robert Quirion qui, sans
lui, rien de tout ceci aurait été possible. Allez jeter un petit
coup d'oeil à nos Rêves d'acteurs et je vous confirme que, dès 2013, le tout sera dans votre boîte à
image et ce, dans le confort de votre salon. Quelle belle réussite!
Je me sentais forte, comme ma chevelure
après un shampoing bain force architecte de Kérastase...
Nous construisions des châteaux et
faisions des flocons de neige en papier comme des gamins. Il me
parlait d'avenir et comptais se rapprocher de ma ville et, pour une
toute première fois, je voyais une possibilité. En silence, je souriais. Il pouvait y avoir
autre chose après demain.
Pour dire, c'est la première fois que
je ne voulais pas transformer cette personne qui partageait ma vie.
Bref, je l'aimais de A à Z, de sa grosse orteil à son énorme
mono-sourcil. Il était loin d'être la perfection, mais je trouve
que l'imperfection est nettement plus attirante et que les défauts
sont quelques choses de tellement charmants.
Vous savez, parfois, les nuages gris se
forment au-dessus de nos têtes.
J'ai eu un été surchargé :
mariages, addik.tv, Rêves d'acteurs, festival Juste Pour Rire...
J'avais beaucoup moins de temps à
consacrer à mon homme des bois et la fatigue se faisait de plus en
plus présente. Je n'aimais pas la distance qui nous séparait, car
j'avais de moins en moins de temps pour faire la route et je
n'aimais pas la mine grise que j'abordais. J'avais changé de fond de
teint, le Studio skin de Smashbox, que je détestais.
Quand tu as une relation qui te tient à
cœur, il faut nécessairement avoir du temps à y consacrer ou du moins, avoir un minimum d'investissement...
Et il y a eu l'arrivée de l'Autre dans
ma vie. Bien qu'elle n'y était pas physiquement, elle en faisait bel et bien partie. Probablement, le seul sujet de conversation que j'ai eu
cet été. Il fallait que je me rends à l'évidence, j'étais un
deuxième choix. Un peu comme un mascara Covergirl lorsque nous
n'avons pas le budget nécessaire pour nous permettre le There real
de Benefit.
Mon comportement changeait et Monsieur
X se faisait de plus en plus distant. Les messages textes se
faisaient de plus en plus rare et sa belle fougue amoureuse semblait
s'être éteinte. J'en suis venu à l'intégrer dans mon horaire
comme je remplie les cases vides de mon agenda pour le travail. Comme
je n'étais jamais son choix numéro un, je voulais lui faire goûter
la monnaie de sa pièce et je ne le plaçais plus au centre de mes
priorités. Comme une crème anti-cellulite l'hiver, ce n'ait pas une
priorité. De cette façon, s'il me reprochait de ne pas lui
consacrer assez de mon temps, je pouvais lui affirmer qu'il en
faisait de même. Il s'agit d'un système de défense que je me suis
bâtie avec le temps et qui me permet de ne pas avoir à verbaliser
ce que j'ai sur le cœur, beaucoup trop difficile pour moi.
Finalement, il y a eu le film l'amour
dure trois ans...
Psiiiit!!! Les mascaras dure trois mois...
Psiiiit!!! Les mascaras dure trois mois...
Un film que je
désirais voir à tout prix, pour avoir lu le livre et qui expose des
théories sur l'amour sous forme d'une comédie romantique, cynique.
Des fois, je me
demande si mon inconscient a fait exprès...
J'ai pleuré en
silence durant toute la projection. Je réalisais, nous étions sur le point de nous perdre à force de toujours nous repousser de peur
d'être typé et de peur de se diriger vers une relation
platonique à mourir d’ennuis. En fait, nous sommes loin de la normalité, avons toujours été
hors norme, mais c'est fou jusqu'où la peur peut nous conduire quelquefois. Dans l'auto, j'ai fondu en larmes. Je crois que c'est la
première fois que je me dénudais ainsi devant Monsieur X. Je ne
mettais jamais donné ce droit.
Le film dépeint
exactement ce qu'est pour moi la définition de l'amour. Et
s’enchaîne une multitude de sujet. Nous avons parlé
principalement des points faibles de notre couple. C'est fou comment
l'être humain ne voit que le négatif!
Puis arriva, ce qui
arriva...
J'ai crachée, déversée tout
ce que j'avais sur le cœur et que je n'avais pas encore eu le courage de
dire concernant notre histoire avec l'Autre:
- J'ai l'impression de te décevoir...
- Je m'ennuie, parfois, avec toi!
- Qu'est-ce que tu fais ici alors!? Si tu as des
choses à régler par rapport à ton passé, fais-le! Je ne peux
plus supporter l'idée de vivre dans l'ombre de quelqu'un et de me
sentir comme une solution de rechange...
- Effectivement,
je dois conclure par rapport à mon passé...
J'ai donc foncée vers mon manteau, le mis, pris le soin de prendre mes clés
et d'enlever celles du nouvel appartement de Monsieur X. En lui
remettant, je lance :
- Quand je vais
revenir, tu n'es pas obligé d'être ici!
- C'est un
choix!?
- C'est loin
d'être un choix!!! Je me suis toujours dit que je ne voudrais jamais
être mal accompagnée, je ne peux pas accepter être un deuxième
choix.
En revenant vers mon petit chez moi, je réalisais ce qui venait de se
passer : J'ai laissé gagné l'Autre. Je venais de changer de mascara, Hypnose de Lancôme, et je testais ça!
À suivre...
"Everything will be all right in the end... if it's not all right then it's not the end."
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