mercredi 26 février 2014

Parce que demain, c'est demain dans le fabuleux destin...


Il y a des moments dans la vie où la meilleure solution serait de se faire jeter sur une île déserte avec comme seul bagage une insigne marquée « prière de ne pas déranger sinon aller chier». J'y songe depuis déjà quelques jours. En fait, il s'agit probablement de mon fantasme le plus précieux, le plus enivrant. J'ai ce besoin grandissant de vouloir me ressourcer, de recharger mes batteries. Comme je l'ai si souvent répété dans le passé, j'ai besoin d'un moment de répit. Bref, j'ai besoin de prendre des vacances de moi. Je n'arrive plus à me suivre, je suis perdue.

Je continue à m'isoler. Faute d'avoir un chalet dans le fin fond des bois, je me cache sous mes couvertures et je souhaite que personne n'arrive à me retrouver. Laissez-moi en paix, j'essaie de m'atteindre, j'essaie de vivre l'ultime introspection et de retrouver ma joie de vivre spontanée, car je suis perdue.

Je me sens comme Alice dans son pays des merveilles essayant de retrouver sa route, ne trouvant ni le début ni la fin du chemin, perdue sur un minuscule carré de terre au milieu de la noirceur. Mes amis n'arrivent même plus à me comprendre et prennent du recul. Imaginez, je suis incapable de leurs expliquer que s'ils n'arrivent pas à me suivre c'est que je n'y arrive pas moi-même. Je suis seule et je suis perdue.

J'ai envie de prendre une pause, pause de travail, pause d'écriture, pause de questionnements, pause de l'Amireux, pause de Monsieur X, pause de moi...

En laissant partir Monsieur X, j'avais enfin fermé une porte sur mon passé, ce qui enfin justifiait la contestataire que j'étais devenue, mais aussi justifiait ma nouvelle vie. Par contre, au lendemain, l'évolution intense, surprenante et voluptueuse de cette rencontre décida qu'il en serait tout le contraire. Un Monsieur X changé prêt à rattraper le temps perdu et voulant regagner un amour vif et ludique.

Pourtant, il avait encore des choses à ajouter :

Parce qu'aujourd'hui est un autre jour. Un réveil brutal sur une douce journée hivernale. Un parcours qui débute avec le charme piquant de l'hespéridé. Je me retournais dans mon lit en enlaçant mes couvertures chaudes et me demandais ce que peut bien faire l'autre personne que je serrais contre ma poitrine, le temps d'un rendez-vous d'un soir D'un bond frénétique, j'ai sauté en dehors de mon lit avec une idée en tête, t'écrire. Pour te dire a quel point ton charme captivant te rend belle, recelant en son cœur une véritable richesse. Tu me remplis d'un mélange de mélancolie et de bonheur. De la simple pensée de tes yeux bleus, de ton sourire qui s’ennoblit avec l'élégance du patchouli et la douce odeur vanillée de ta peau me fait frémir, me plongeant dans le rêve le plus magnifique qui soit.  Pourtant, une seule idée obscure me hante: je ne te rappellerai pas.  J'ai consenti à te donner du temps et je respecterai ce choix toutes les fois où tu en auras besoin, mais je m'élève un peu plus haut chaque jour en pensant à toi, en voulant te dire a quel point tu es unique avec ta façon particulière d'être libre et que, malgré notre décision d'adulte ainsi que notre passion d'adolescent teintée de suavité charnelle, j'ai été complètement chamboulé. Ma seule envie est de te revoir, de t'appeler, de t'entendre rire, de te regarder, de t’écouter, de te faire voler, de partager ce que nous n'avons pas partagé dans le passé.  Je veux être ton amant, ton confident, ton ami, ton frère, ton amoureux, bref, ta folie.  Depuis hier, chaque minute sans toi s'épanouit avec des notes florales et semble tout simplement dénuée de sens. Comment une nuit peut autant brouiller un esprit? À moins que finalement il ne soit plus brouillé, mais enfin éclairé.  J’écris ses dernières lignes pour te dire à quel point je veux te revoir et que si tu es consentante j'aimerais bien te surprendre au courant de la semaine, faire une folie, mais j'ai toujours la phobie de ne pas être le bienvenu, de rencontrer un mur ou pire, l'Amireux.

Tu es belle et radieuse enchanteresse de mes rêves
Tu es ma Miss Dior Chérie

Monsieur X 

Nous venons du même monde, celui de l'esthète, de ce rêve frais et fruité qui m'avait tant manqué. Le connaissant, je savais qu'il avait un plan derrière la tête et qu'il allait finir par me surprendre d'ici quelques jours. Non que la patience ne soit pas au rendez-vous, il avait simplement déjà trop attendu et avait réalisé que le temps allait maintenant avoir raison de nous pour offrir une conclusion musquée, trace ultime du souvenir.

À suivre...

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