Il y en a qui vont se battre toute leur
vie pour essayer d'être marginal tandis que moi, je me suis battue
toute ma vie afin d'être normal le plus possible...
Après des semaines à vivre de luxure
et d'eau fraîche, je me suis réveillée peu à peu de mon rêve. Le
mal de vivre était venu me rattraper. Il était partout, installé dans
mon appartement, dans mon quotidien, jusqu'au plus profond de ma
chaire.
Tout me semblais gris...
J'avais mal...
Je me refermais sur moi-même...
Mais qu'est-ce qui pouvait bien me torturer ainsi?
Mais qu'est-ce qui me manquait autant
pour être heureuse?
Depuis quelques temps, je criais haut
et fort : Vive la luxure!
Vive la Falarde Libre!
L'homme 2.0 était si beau,
toujours aussi attirant, toujours aussi appétissant. Je l'enrobais
pratiquement toutes les nuits et j'étais maintenant devenu le centre de ses
préoccupations. Un rêve que jadis je n'aurais pas cru devenir
réalité.
Même lui avait remarqué un changement
soudain et drastique dans mon attitude. J'étais beaucoup moins
pétillante, mais surtout, je n'avais aucune réponse à lui donner.
Je ne savais même pas qu'est-ce que j'avais moi-même et qu'est-ce
qui m'arrivais.
Peut-être était-ce mes anciens "patterns"?
L'ancienne Stéphanie qui voulait reprendre ses anciennes bonnes vieilles habitudes et ses pantoufles confortables?
Tout ce que je savais c'est que ma
créativité c'était envolée, que mes fous rires se faisaient de
plus en plus rare, que ma confiance c'était volatilisée, j'étais
fatigué, j'avais besoin de vacances...
Je cherchais ma joie de vivre, mon bonheur et ma fougue contagieuse...
Je m'évadais la nuit, le temps
d'oublier mes soucis, entre les mains chaudes de L'homme et je
m'endormais rassasiée afin d'effacer le tourbillon de mes pensées.
Pour l'instant, c'était la seule chose
qui me faisait me sentir vivante.
Ma psy me répétais sans cesse d'arrêter de me poser tant de questions et de vivre tout bonnement ce que je ressentais. De mon côté, j'essayais de mettre ses conseils en application, mais je n'avais qu'une impression, ne jamais avoir consultée, d'avoir rebroussée chemin et d'être à nouveau à la case départ, dans ce corps où je ne voulais plus être. D'être redevenu celle que je haïssais tant.
Le quotidien c'était si vite installé
entre L'homme et moi. Je me sentais confortable, mais en même temps
j'étouffais. Same shit different day.
Existe t-il une baguette magique ou un
spray miraculeux qui pourrait m'enlever cette souffrance?
Je sais que pour purifier, hydrater et
rafraîchir mon teint, je peux compter sur le Dragon's blood acidhyaluronic tonic spray de Rodial. Une brume magique qui rend la peau
heureuse. L'eau de rose apaise la peau sensible et protège contre les agressions extérieures tandis que la vitamine B3 et le zinc égaillent le teint fatigué. De plus, elle défroisse les traits tirés de mon visage et égaillera
la mine grise que j'affiche depuis quelques semaines. La peau est hydratée en profondeur, idéal pour un regain d'énergie. Cette brume ne peut
probablement pas agir comme une pilule miracle ou comme un bouton
bonheur, mais par contre, elle me rendra un peu plus jolie, ce qui peut
fortement aider.
Et un matin, j'ai voulu cesser de vivre
et ce, même si j'avais abusé de mon spray miracle. Le mal était
devenu beaucoup trop lourd et je n'avais plus la force de le
supporter. C'est alors que j'ai reçu :
- Coucou Curly.. Stu fais?
- Coucou Curly.. Stu fais?
Un message texte insignifiant qui
m'aida à m'ouvrir les yeux, Je n'avais jamais cessé de parler à
L'Amireux, mais j'avais pris d'énormes distances. Un éloignement
qui nous avait écarté d'une telle façon que nous ne nous étions pas
revu depuis cet après-midi de janvier.
C'était si simple, la petite
optimiste/triste avais besoin du défaitiste/heureux, son Amireux.
Je m'ennuyais tellement que j'avais mal
par en dedans.
C'était si simple, j'avais gommé le
bobo un peu comme je camoufle mes imperfections sur mon visage, ce
qui veut dire, sans même régler le problème à la source. J'avais
sublimé et projeté la question ailleurs.
- Rien... Tu m'invites à souper... M'ennuie...
- Yay baby!
Il y en a qui vont se battre toute leur
vie pour essayer d'être marginal tandis que moi, je me suis battue
toute ma vie pour être normal le plus possible...
J'avais merdé et je venais de me
foutre dans le plus gros triangle émotionnel de toute mon histoire. Pour la normalité, je vais y repasser, car ce n'est que le début de Stéphanie exposant 10.
À suivre...
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